vendredi 21 décembre 2012

Assemblée de trompettes dans le département d'ORL

Je dors toujours assise sur le divan. Vive les fauteuils Elran ! Je peux étendre droit devant mes jambes en me "swignant" la tête vers l'arrière. Même à l'occasion, je me paye le luxe de m'étendre sur le sens de la longueur avec sous la tête 3 oreillers afin d'éviter le plus possible de faire de l'enflure...je suis coquette hein ???

Cette nuit, étendue sur mon grabat en me chauffant les pieds sous la bedaine de mon chien Bobby, je souhaitais vraiment deux choses. Premièrement, que mon mal de tête me lâche et deuxièmement, que les écoles soient fermées. Y'a des privilèges à faire de l'insomnie dans le salon. Je peux admirer à volonté la tempête de neige....si on peut appeler ça une tempête, disons les gros flocons qui dansent à plein ciel. Non mais y'a pas plus grand bonheur pour un ado que de se faire réveiller par sa mouman un matin d'école et d'entendre  
- " reste couché mon ti-loup, y'a pas d'école à matin !"

Donc un souhait sur 2 de réalisé. Ce matin, j'ai quitté la maison avec mon mal de tête vers 7h30 pour mon rendez-vous avec le chirurgien prévu à 9h45. On prend pas de chance, on part de bonne heure, j'veux être certaine de me faire enlever mes points de sutures et mes broches aujourd'hui car sinon, le département ferme ses portes jusqu'au 3 Janvier !

Le trajet a été pénible. Étourdissements, nausées, j'me sens vraiment comme si on m'avait frappé en plein milieu du front avec un bat de baseball. La chirurgie, on s'y fait. C'est pas tellement souffrant. Fatiguant mais pas souffrant. Douloureux un peu quand même, mais étrangement supportable. Le mal de tête je m'habitue pas. J'vous l'ai-tu dis j'ai maaaaaal à la têêêêête !!!



Alors me voici arrivée à l'hôpital Hôtel-Dieu de Montréal. Mon adorable chum m'a laissé à la porte d'entrée pour aller stationner la voiture. Je ne marche pas très solidement. Premièrement parce que ma trompe d'éléphant me passe devant l'oeil et deuxièmement, j'ai pas mes lunettes et je suis complètement étourdie. Arrivée à l'entrée, personne ne m'aide à ouvrir la porte...le monde se pousse en faisant semblant de ne pas me voir !!! Pourtant, en général un éléphant ça passe pas inaperçu... Rendue à la deuxième porte, j'ai vu un gentil monsieur partir du fond du hall d'entrée pour venir à mon secours. Nos regards se sont croisés et j'ai vraiment senti de l'empathie pour la top modèle en devenir que je suis. Merci monsieur pour tant de bonté, merci pour votre p'tit sourire gratuit ce matin. Et pour le gars derrière qui textait en ayant l'air de me prendre en photo avec son Iphone... vous...je vous emmerde !!!



André m'a enfin rejoint et je m'accroche à son bras pour me rendre en ORL au 4ième étage. Arrivée dans le département, y'a pas mal de monde malgré la tempête. Il n'est que 8h30 et mon rendez-vous est à 09h45. On se croirait dans une assemblée de trompettes. J'ai jamais vu ça s'te genre d'opération là,  jamais dans ma sainte vie et là me v'la dans un corridor rempli de gens pognées avec le même genre d'opération que moi !!! C'est bizarre la vie...

J'ai pas eu le temps de me rendre à ma chaise qu'on m'appelait au micro. La madame est contente.  Mon adorable chirurgien a enlevé les pansements, retiré presque toutes les broches et c'est ça qui est ça. Prochain rendez-vous le 3 janvier pour retirer les dernières broches laissées dans le haut de mon front..  Dans 2 jours je vais retirer complètement les pansements...un petit pas à la fois ! J'en revient pas de ma cicatrice sur le front, ça ne paraît presque pas. Je pensais avoir l'air d'une victime du maniaque à la hache...pantoutte... ça ne fait qu'une mince ligne.

Le chemin du retour a été un peu plus pénible. Je me suis couchée en arrivant, en espérant que ça passerait...mais nnnnnon, ça été pire au levé. Le doc a peut-être oublié son tournevis dans ma tête !!! Les heures ont passé, après un p'tit bain et démêlage de ma perruque, ça va mieux. Je me sens moins étourdie, probablement que l'effet de l'anesthésie se dissipe et que je m'habitue un peu sans mes lunettes.  C'est mon premier p'tit break de douleur depuis lundi, la douleur va et vient mais s'espace de temps en temps. Le bonheur tient à peu de chose dans des moments comme ça !

Le bonheur en ce moment, il se trouve dans mes bas en minou, dans ma robe de chambre reçue en cadeau et qui me sert en plus de doudou la nuit. C'est de tenir dans mes bras mon nouveau nounours que j'ai nommé Marie-Gudule en l'honneur de ma meilleure amie Marie. Le bonheur, c'est de voir que mes enfants ne sont pas traumatisés et de les entendre rire dans la maison.  Et mon bonheur ultime, sera de réussir à sortir de mon divan pour dormir collé sur mon chum dans notre lit, et ce bonheur est là tout près, pour bientôt!